Mondial 2026 : le Maroc prévoit un coût de 15,8 milliards de dollars

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Le président du comité de candidature du Maroc pour l'organisation de la Coupe du Monde 2026 de football, Moulay Hafid Elalamy, a assuré, samedi dernier à Casablanca, que le royaume est « un pays qui respecte les règles du jeu » et qu’il mènera sa campagne « dans les règles de l’art »

« Les intérêts du royaume seront préservés au mieux dans ce combat sportif et, au cas de toute sortie des règles, le Maroc sait bien se défendre », a renchéri Elalamy au cours d’une conférence de presse, trois jours après la présentation du dossier technique devant la FIFA à Zurich.

« Les dés ne sont pas encore jetés », a-t-il affirmé, allusion à la concurrence avec le trio USA-Canada-Mexique, qui a officialisé aussi, la veille, sa candidature, dont il s’est interdit de commenter, conformément aux règles fixées par la fédération internationale de football.

Elalamy a jugé « suffisant » le temps qui reste d’ici au 13 juin, jour de désignation du pays hôte, pour convaincre les 207 fédérations nationales qui seront appelées à départager les deux prétendants, révélant avoir aperçu un accueil positif auprès des « centaines d’intervenants et de dizaines de votants ».

Sur les exigences du dossier de candidature, le président du comité a expliqué qu’il ne s’agira pas « de tordre le cou » à la stratégie de développement économique et social défini par les pouvoirs publics, mais il est plutôt question d’adapter les conditions de la FIFA aux orientations nationales.

Il a confirmé que le budget qui sera consacré à l’organisation de cet événement planétaire ne demandera « aucun effort » financier supplémentaire de l’Etat, puisque la réalisation des chantiers non programmés ne représentera que 4% des crédits d’investissement public annuels d’ici à 2026, soit quelque 2,5 milliards de dirhams.

L’enveloppe globale requise pour l’organisation du Mondial va s’élever à 15,8 milliards de dollars, dont 3,2 seront injectés par le secteur privé, a-t-il détaillé, mettant l’accent sur les acquis qui seront concrétisés en termes d’infrastructures, d’emploi et de dynamique globale, si le Maroc viendrait à être désigné.

Il s’agit, entre autres, de la construction de 21 hôpitaux aux normes internationales et 130 sites d’entraînement, ainsi que la création de 110 mille emplois annuellement à partir de la date de désignation, a encore ajouté Elalamy, par ailleurs ministre de l'industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique.

S’agissant des stades devant abriter les matches du Mondial, il a indiqué que le Maroc a formulé quatorze propositions à la FIFA qui n’en retiendra que 12 au final.

Les stades en question se répartissent en trois catégories. Les stades à rénover ou à agrandir sont au nombre de 5 et se trouvent à Marrakech, Agadir, Fès, Tanger et Rabat.

La deuxième catégorie concerne la construction de quatre nouveaux stades : deux à Casablanca, Oujda et Tétouan. Enfin, le Maroc a proposé 5 stades modulaires qui seront bâtis à Ouarzazate, Meknès, El Jadida, Nador et Marrakech II.

Ces enceintes ultra-modernes, à l’architecture raffinée, sont conformes aux exigences de la FIFA et laisseront un héritage fort adapté aux besoins et spécificités de chaque ville. Le concept de stade modulaire, proposé pour certaines enceintes sportives, permettra notamment de créer des espaces de vie post-Coupe du Monde afin d’en faire bénéficier l’ensemble des populations.

Le choix des villes, toutes situées à moins de 550 kilomètres de Casablanca et idéalement connectées en termes de transport, offrira les meilleures conditions aux joueurs et aux supporters. Il permettra également de limiter l’impact carbone, inférieur aux Coupes du Monde précédentes avec un nombre d’équipes plus important.

Lors de cette rencontre, en présence de plusieurs membres du comité de candidature et des représentants des départements concernés, l’assistance a suivi la projection du film promotionnel de la candidature marocaine et à la révélation du site web officiel de la candidature marocaine.

 

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