Mounia Boucetta : Femme et diplomatie en 1965, déjà la princesse Lalla Aicha

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« Aujourd’hui, plus de 35% sont des diplomates femmes, dont 436 femmes cadres au niveau de l’Administration Centrale et 556 en poste à l’étranger, 18 femmes Ambassadeurs et 10 Consuls Généraux, 4 femmes Directeurs, 11 Chefs de Division et 64 Chefs de services ». C’est ce qu’a déclaré Mme. Mounia Boucetta, secrétaire d’Etat auprès du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme, 8 mars.

A cette occasion, une table ronde a été organisé, lundi 11 mars, en partenariat avec ONU femmes, sous le thème «  Le leadership des femmes dans le domaine de la Coopération internationale ».

« Il y a déjà plus de 50 ans, en 1965 exactement, Feue son altesse Royale Lalla Aicha est nommée ambassadrice en grande Bretagne, puis en Grèce et en Italie », a déclaré Mme Boucetta.

« Première femme arabe et je dirais africaine ayant eu le titre d’ambassadeur et dans des pays européens de grande influence ».

« Aujourd’hui, plus de 35% sont des diplomates femmes, dont 436 femmes cadres au niveau de l’Administration Centrale et 556 en poste à l’étranger, 18 femmes Ambassadeurs et 10 Consuls Généraux, 4 femmes Directeurs, 11 Chefs de Division et 64 Chefs de services ».

« Que ce soit dans la cadre de la diplomatie classique, de la diplomatie parlementaire, dans les organismes de coopération multilatérale ou dans le cadre de l’action des organisations de la société civile et du secteur privé, la femme marocaine se distingue, elle joue le rôle qui est le sien en tant que citoyenne et acteur responsable, pour faire entendre la voix du Maroc et défendre différentes causes auprès de ses interlocuteurs », a noté Mme Boucetta.

Pour clore son discours, la secrétaire d’Etat a partagé quelques réflexions qui émanent des ambassadeurs : « Toute promotion doit être méritée qu’elle concerne homme ou femme. Si pour l’homme elle semble être basée sur la compétence ; pour la femme elle est perçue comme une nécessité pour remplir un quota de femmes. Alors que le professionnalisme et le sérieux des femmes n’est plus à démontrer. »

« La diplomatie est un domaine stratégique. Dès lors, la problématique du genre, comme toute autre question, ne peut se poser légitimement que si elle obéit aux critères stricts de la défense des intérêts de l’Etat, qui doivent primer sur toute autre considération. Ainsi, en diplomatie, la fonction prime sur le genre. Cette réalité n’est pas défavorable à l’égalité homme -femme ; au contraire, le service de l’Etat est un champ particulièrement favorable à l’égalité. »

Et d’ajouter : « La nomination de la femme à la tête d’importantes Missions Diplomatiques et Consulaires constitue un signe de reconnaissance de ses grandes capacités, ses nombreuses compétences et son sens aigu de la responsabilité ».

« La femme diplomate a besoin d’être accompagnée pour pouvoir progresser dans sa carrière professionnelle. Toutes n’accèdent pas à des postes de responsabilité vu que les conditions familiales ne le permettent pas toujours. L’une des propositions serait de constituer une cellule de réflexion qui pourrait proposer des actions. L’idée d’une crèche pour les femmes qui se mobilisent au-delà des horaires officiels peut être un des projets à porter par la Fondation du Ministère », a conclut Mme Boucetta.

 

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