L’égoïne, solution idoine contre le sabot

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C’est le Buzz du moment, Me Benamrou avec Mohammed Ouihmane et un troisième individu en train de scier un sabot

Une vidéo est en train de faire le Buzz sur youtube. Maître Benamrou avec Mohammed Ouihmane et un troisième individu en train de scier le sabot qui entrave la voiture de Ouihmane, stationnée sur l’avenue Michlifen à Rabat, pendant que Me Benamrou y va d’un réquisitoire contre un système judiciaire incapable, selon l’ancien bâtonnier de Rabat, de préserver la Loi et de faire respecter et appliquer les jugements des tribunaux.

Pour Benamrou qui, au rythme de l’égoïne (scie) qui sciait l’entrave métallique, égrenait les différents jugements et qui ont fait état de l’illégalité du sabot et de l’illégalité de soustraire des contraventions pour un stationnement. Benamrou pousse la diatribe jusqu’à interpeller les citoyens à user de leurs droits eux-mêmes tant que ni le parlement, ni le conseil de la ville et encore moins le gouvernement demeurent incapables de les défendre.

L’ancien bâtonnier de Rabat n’est pas à son premier coup de scie dans sa lutte contre les sociétés gestionnaires des horodateurs depuis que les tribunaux de Rabat lui ont donné gain de cause sur l’illégalité de l’immobilisation des véhicules par le sabot.

Au mois d'août 2015, une femme qui a vu son véhicule bloqué par un sabot, a réussi avec l’aide d’une dizaine de citoyens en colère, à scier le sabot. Les choses avaient vite dégénéré avec les employés de la société gestionnaire des horodateurs qui tenaient à récupérer le sabot. La foule s’y s’accrochait à cette pièce de conviction pour recourir à la justice contre la société gestionnaire. 

Rappelons que la Cour d’appel administrative de Rabat avait confirmé, en avril 2015, un jugement du Tribunal administratif de la capitale décrétant l’«illégalité» de l’instauration de zones horodateur. La non-exécution de ce jugement risque de provoquer encore de nombreux problèmes. Et avec la dernière initiative de Ouihmane et Benamrou, la probabilité de voir les propriétaires de véhicules ajouter une scie au cric de la voiture est grande, tant les sabots demeurent, dans l’illégalité, et surtout tant que les tribunaux semblent avoir des difficultés à faire exécuter leurs propres jugements.

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