Les pharmaciens organisent un sit-in devant le SGG à Rabat

5437685854_d630fceaff_b-

1376
Partager :

Le bras de fer entre la fédération nationale des syndicats des pharmaciens et le ministère de la santé se poursuit.

Après la grève du 27 décembre dernier, la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM) décide de reprendre la grève et organise, le mardi 29 janvier, un sit-in devant la direction des professions réglementées du Secrétariat général du gouvernement (SGG).

Dans un communiqué rendu public, la Fédération explique que ce sit-in a pour objectif de dénoncer l’anarchie et le non respect des horaires libéralisés, chose qui entraîne la faillite et la disparition d’officines de proximité et de quartiers.

« La grève ne concernera pas seulement les pharmaciens de la métropole mais tous les pharmaciens des autres régions du royaume », selon les propos du Docteur Oualid El Amri, le président du syndicat des pharmaciens de la région de Casablanca.

La situation de crise se déclare

El Amri a affirmé que 300 pharmaciens sont en situation de crise et défaillance financière, pour les même raisons cités auparavant. Dans ce sens, il appelle le secrétariat général du gouvernement a garantir la loi et le respect des valeurs réglementaires du métier de la pharmacie.  «  Les pharmaciens en permanence 24h/24 sont obligés de déployer trois équipes et d’autres pharmaciens assistants, mais cela est inexistant. Ainsi, la santé des citoyens devient en péril devant la nonchalance des autorités », a alerté le président.

Rappelons que le ministre de la santé Anass Doukkali a tenu une réunion, le 21 décembre avec la FNSPM et la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM).

Cette réunion avait été consacré à l’étude de l’état des lieux du secteur de la pharmacie, en présence du directeur général des impôts, étant donnée que l’une des principales revendications des pharmaciens portant sur « une fiscalité équitable ».

D’après un communiqué publié au lendemain de cette réunion par le ministère de la Santé, Doukkali a promis aux professionnels du secteur de rester à leur écoute et proposé la constitution d’une commission mixte alliant le département de tutelle, la direction générale des impôts et les professionnels du secteur pour mettre au point un programme de travail devant étudier point par point les revendications des pharmaciens.

Suite à une proposition du directeur du médicament et de la pharmacie, souligne le ministère dans un communiqué, il a été décidé de créer et de désigner les membres de trois commissions thématiques :

- Commission chargée de l’étude des textes juridiques et organisationnels encadrant la profession;

- Commission en charge de la révision du décret fixant le prix des médicaments;

- Commission en charge de la réforme du circuit légal de la distribution des médicaments et de l’activation de l’application des sanctions disciplinaires.

« Cette réunion n’a rien apporté de nouveau pour que l’on décide de geler la grève. Le ministre parle de commission, à l’instar de ses prédécesseurs, alors que nous avons eu trois suicides de pharmaciens au cours des trois dernières années. On veut du concret », a expliqué Docteur Mohamed Amine Bekkaoui, le président de la fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc, dans une déclaration à Huff post Maroc.

 

lire aussi