Yildirim : Le “Bouclier de l’Euphrate” se poursuivra jusqu’au repli des YPG

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Il est indispensable de nettoyer Jarablous des groupes terroristes qui sont des ramifications du PKK, selon le premier ministre turc

L’opération “Bouclier de l’Euphrate” lancée par la Turquie pour chasser les terroristes de Daesh de Jarablous (nord de la Syrie) se poursuivra jusqu’au repli à l’Est de l’Euphrate des éléments des Unités de protection du peuple (YPG, kurdes syriens), a déclaré le premier ministre Binali Yildirim.

Il est indispensable de nettoyer Jarablous des groupes terroristes qui sont des ramifications du PKK, y compris le parti de l’Union démocratique (PYD) et sa milice armée les YPG. “Ce fut un gage, une garantie des USA”, a-t-il indiqué mercredi soir dans une interview à la chaîne de télévision Habertürk.

Le chef du gouvernement turc a également réitéré la nécessité de protéger l’intégrité territoriale de la Syrie et que “ce serait une catastrophe si tous les groupes ethniques voulaient établir leur propre Etat”.

“La situation serait pire qu’aujourd’hui si chaque groupe ethnique établi un Etat”, a-t-il relevé, notant que la Turquie paie déjà le prix du conflit en Syrie en accueillant plus de trois millions de Syriens et qu’il est nécessaire pour ces personnes de retourner à une vie normale le plus tôt possible.

L’Armée syrienne libre (ASL), soutenue par la Turquie, a pris le contrôle de Jarablous (nord de la Syrie), dernière ville importante sous contrôle de Daesh à la frontière turco-syrienne, pour barrer l’avancée des YPG qui contrôlent de larges parties dans le nord de la Syrie.

Les YPG, composante dominante au sein de l’alliance des forces démocratiques syriennes, doivent retraverser à l’Est de l’Euphrate, comme l’ont promis les États-Unis, sinon “la Turquie fera le nécessaire”, a affirmé, plus tôt, le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu.

Washington a clairement pressé les forces kurdes syriennes à retraverser à l’est de l’Euphrate après avoir repris au groupe extrémiste de Daesh la ville de Manbij (nord de la Syrie) afin de ne pas perdre le soutien des Etats-Unis, a indiqué, le vice-président américain Joe Biden en visite mercredi à Ankara.

Ankara refuse catégoriquement l’établissement d’une quelconque entité dans le Nord de la Syrie qui menacerait la Turquie. Elle ne restera pas passive face aux formations illégitimes à sa frontière sud et n’autorisera pas que soit formé le corridor que les YPG essaient de créer à la frontière syrienne.

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