Un avocat casse le nez à une journaliste lors du procès Bouachrine

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Une consœur journaliste couvrant le procès de Taoufiq Bouachrine aurait été insulté et agressé physiquement par un avocat devant la Cour d’appel de Casablanca. Suite à cet acte déplorable et répréhensible, la presse a décidé de boycotter le procès Bouachrine

Selon Al Ahdath Al Maghribia et Al Massae, ce mercredi 18 avril, un avocat du barreau de Casablanca (n'assistant ni les plaignantes, ni l'accusé) aurait agressé physiquement, et cela au sein même du tribunal, une journaliste couvrant le procès Bouachrine.

Selon Al Ahdath, la journaliste a été agressée dans le hall de la Cour d’appel, suite à l’intervention de l’agresseur dans une dispute entre un autre avocat et un journaliste. Au lieu d’apaiser la situation, l’agresseur n’aurait fait qu’empirer la situation. La situation et le langage se dégénérant de plus en plus, certains journalistes ont proclamé leur indignation à l’avocat dont le langage n’était pas digne de sa fonction. Selon Al Ahdath, la victime Fatima-Zahra Rajmi, journaliste de Chouf TV, qui filmait la scène, fut alors frappée par l’avocat avec son téléphone portable.

Une version assez similaire a été rapportée par Al Massae. L’avocat aurait agressé la journaliste à la suite d’une échauffourée avec deux autres journalistes à l’intérieur de la salle d’audience. Les hostilités ont dégénéré jusqu’au moment où la journaliste violentée s’est retrouvée inconsciente et avec une fracture du nez (après examens médicaux).

En réaction à cet acte sans précédents, les journalistes habitués à couvrir le procès Taoufik Bouachrine ont annoncé le jeudi 19 avril le boycott général de la couverture de ce procès.

Une plainte a été déposée par la victime, mais pour l’instant aucune mesure disciplinaire n’a été prise à l’encontre de l’avocat.

Le boycott se poursuivra « tant que l'ordre auquel appartient l'avocat agresseur ne formule pas des excuses formelles » déclare le communiqué signé par plus de 20 journalistes.

Cette agression a été condamnée inconditionnellement par le bureau exécutif du Syndicat national de la presse marocaine. 

 

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