Sahara : le CS revient à une année pour le mandat de la MINURSO

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Nations Unies - Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a décidé, mercredi à une écrasante majorité, de proroger pour une année le mandat de la MINURSO, tout en consacrant, une fois de plus, la prééminence de l'initiative marocaine d’autonomie pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara marocain. Il s'est également félicité du nouvel élan politique impulsé par le processus des tables-rondes, initié par l’ancien Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Horst Kohler, dont les efforts dans ce sens ont été salués par le Conseil.

Dans sa résolution 2494, l’instance exécutive des Nations-Unies a ainsi salué le nouvel élan créé par les deux tables-rondes sur la question du Sahara, tenues en décembre 2018 et en mars 2019 à Genève à l’initiative de M. Kohler, tout en se félicitant de "l’engagement" du Maroc à s’inscrire dans le processus politique onusien de "manière sérieuse et respectueuse".

Le Conseil de sécurité encourage, à cet égard, "la reprise des consultations entre le prochain Envoyé personnel" du Secrétaire général et les parties prenantes à ce différend régional, à savoir le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le Polisario.

Le Conseil a ainsi exprimé son "plein soutien aux efforts en cours du Secrétaire général et de son prochain Envoyé personnel visant à maintenir le processus renouvelé de négociations afin d’aboutir à une solution à la question du Sahara".

Le texte note également que l’ancien Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara avait convenu avec le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario de tenir une nouvelle rencontre "selon le même format" que celui des précédentes tables-rondes de Genève.

De même, le Conseil de sécurité salue "l’engagement du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et du Polisario (et les appelle) à rester engagés durant toute la durée de ce processus, dans un esprit de réalisme et de compromis, afin d’en assurer le succès".

La résolution appelle également à faire montre de volonté politique et à travailler dans une atmosphère propice au dialogue dans le but de faire avancer les pourparlers, assurant ainsi la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007. 

Prééminence de l’initiative d’autonomie présentée par le Royaume

Le Conseil de sécurité qui a donc "décidé de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2020", lit-on dans le texte de la résolution 2494 présentée par les Etats-Unis, a par ailleurs consacré, encore une fois, la prééminence de l’initiative d’autonomie, présentée par le Royaume le 11 avril 2007, en se félicitant des efforts "sérieux et crédibles" du Maroc, incarnés par l’initiative d’autonomie.

De même, la résolution consacre, à nouveau, l’Algérie en tant que partie principale au processus politique sur le Sahara, tout en soulignant la nécessité de "parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable" à la question du Sahara "qui repose sur le compromis".

Ainsi, le Conseil de sécurité encourage "la reprise des concertations entre le prochain Envoyé personnel" du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara et les parties prenantes à ce différend régional, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario.

Dans ce sens, l’instance exécutive de l’ONU souligne l’importance que les parties prenantes s’engagent à nouveau à faire avancer le processus politique sous les auspices du Secrétaire général de l’ONU, tout en affirmant qu’il est "indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant".

Le conseil appelle également à tenir compte "des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable".

La résolution appelle aussi à faire montre de volonté politique et à travailler dans une atmosphère propice au dialogue, assurant ainsi la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, qui est l’année de la présentation par le Maroc de son initiative d’autonomie.

Le Conseil de sécurité reconnait, à cet égard, que "la concrétisation d’une solution politique à ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les Etats membres de l’Union du Maghreb Arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité, induisant à son tour la création d’emplois, de croissance et d’opportunités pour l’ensemble des peuples de la région du Sahel”.

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