La détermination de l’ONU à l’épreuve des manœuvres d’Alger

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L’ONU et à sa tête le secrétaire général Antonio Guterres et le Conseil de sécurité réussiront-ils à faire entendre raison au Polisario, et derrière lui Alger qui s’obstine à compliquer la tâche de l’organisation internationale dans sa volonté de trouver une solution au Sahara ?

Au carrefour de son existence, la Minurso est sous la menace d’un échec. Non seulement Washington, qui avait exigé le renouvellement de sa mission à seulement six mois, veut limiter sa contribution financière, mais s’oriente vers une remise en cause globale des missions de maintien de la paix.

C’est le moment que choisit le Polisario pour s’entêter à ne recevoir le « nouveau » chef de la Minurso qu’à Bir Lahlou ou Tifariti au lieu de Robbani en territoire algérien où le secrétaire du Polisario a l’habitude de tenir ce type d’activite.

Le chef de la Minurso, Colin Stewart qui voit clair dans le jeu d’un Polisario à la recherche de la reconnaissance de la notion de « territoires libérés » s’en tient à la légalité internationale qui veut que le rencontre entre les deux hommes se déroule à Robbani.

Colin Stewart affronte cette semaine un rendez-vous crucial qui va déterminer à ùoyen terme l’avenir de sa mission et celle de ses hommes. Il doit en effet participer à New York au briefing sur l’état des lieux de la Minurso.

Le refus du Polisario de s’astreindre à l’usage des rencontres entre la Minurso et ses responsables met en porte-à-faux le secrétaire général de l’ONU qui avait souligné dans son rapport l’engagement des séparatistes à respecter les zones tampon et à ne pas déplacer aucune des structures de ce qu’il leur sert d’organisation vers des territoires dans lesquels ils sont présents au mépris de la légalité internationale.

 A signaler aussi qu’un autre point d’achoppement avec Alger a été mis sur la table par Antonio Guterres, le nombre de « réfugiés » en territoire algérien. Tandis que le pouvoir algérien veut imposer leur nombre à 160 mille personnes, chiffre déterminant pour l’évaluation de l’aide internationale, manne dont usent et abusent les militaires algériens et les dirigeants du Polisario.

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