Chabat se voit en tête des élections

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L’intégration de salafistes au sein de l’Istiqlal n’a rein d’incongru, historiquement c’est le premier parti salafiste du Maroc, mais d’un fondamentalisme tempéré

Apparemment Chabat n’aime pas que les regards se focalisent dans cette campagne électorale sur le tandem PAM-PJD. Refusant  le rôle d’outsider pour son parti,  Chabat rappelle que l’Istiqlal est presque séculaire, et qu’il est parti pour jouer les premiers rôles dans cette échéance électorale. Et de reléguer le PJD de l’actuel chef du gouvernement  à une troisième place sinon à aucune marche du podium.

Parlant de la politique du gouvernement Benkirane, le SG du parti de l’Istiqlal, a précisé que c’est le peuple qui jugera de son échec ou de sa réussite. Mais il n’a pas manqué de parler de la régression des secteurs de l’Education, de la Santé, de l’aggravation de la dette intérieure et extérieure, de la hausse du chômage, avant de prédire un vote sanction pour  ce gouvernement.

Evoquant le recours de ministre de la Justice Ramid aux réseaux sociaux pour se plaindre du comportement de son collègue à l’Intérieur envers lui, Chabat a précisé que quand il n’y a pas de concorde entre les membres d’un gouvernement, il est clair que le bilan de son action serait faible.

Et dans une pique à Benkirane, Chabat ajoute que dans le cas du différent Ramid-Hassad, Abdalilah Benkirane en tant que chef du gouvernement  aurait dû se réunir dès le début avec ses deux ministres et régler le problème en interne.

Pour Hamid Chabat, du moment que Benkirane savait qu’il ne pouvait pas assumer la gestion du gouvernement, il n’avait qu’à se contenter de son rôle dans l’opposition sans induire les citoyens en erreur, au lieu de jouer au Don Quichotte et de cacher ses déboires derrières les slogans de « Attahakoum » et autres « Fantômes » et « Crocodiles ».

Les Marocains, précise-t-il, attendaient du gouvernement une solution à leurs problèmes et une réponse à leurs doléances et non des jérémiades.

Evoquant l’Istiqlal, Chabat n’a pas manqué de prédire que le parti sortira en tête à l’issue du scrutin du 7 octobre prochain, rappelant par la même occasion l’histoire  du parti, avec près de 90 années de pratique politique, de même qu’il présente des candidats de grande compétence  et d’expérience en matière de gestion sans oublier qu’il a un programme fiable, ambitieux et qui aspire à l’amélioration de la vie des citoyens dans les domaines de l’Education, de la Santé et de l’emploi.

Chabat , qui s’exprimait  dans un entretien à une agence de presse allemande, a tenu à préciser  que l’intégration dans le parti de leaders salafistes ne s’inscrit aucunement dans une vision pragmatique  et conjoncturelle aux élections. Pour le SG de l’Istiqlal c’est l’Histoire  et la popularité du parti qui ont poussé Mohamed Abdelouahab Rafiqi, alias Abou Hafs et Hicham Temsamani à intégrer ses rangs.

Il n’y a donc aucune contradiction à leur intégration dans le premier parti salafiste du Maroc. Et de préciser que l’Istiqlal est le pionnier du salafisme nationale éclairé qui combat l’extrémisme idéologiquement. Et de préciser que le parti de l’Istiqlal ne peu accepter en son sein quiconque ne reconnait pas les sacralités de la nation.

Chabat a tenu aussi à balayer les appréhensions exprimées  ça et là et qui font état que l’entrée  de personnalités salafistes pourrait mener à leur main mise sur le parti, tout simplement parce que le parti est « immunisé grâce à sa démocratie interne.

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