En ces temps troubles, le chaos s?empare peu ? peu du monde musulman. Nous sommes au seuil de notre propre guerre de cent ans. L?anthropophagie musulmane semble sans limites. Elle est crue, primitive et aux antipodes de toute humanit?. Les moustaches de Hitler peuvent aller se coucher. La barbarie est d?sormais barbue. Son mot d?ordre?? La terreur. C?en est m?me un ?l?ment de son plan de com. Il ne s?agit plus de marquer les esprits par l?indicible, mais de terrifier et fasciner dans un m?me mouvement sanguinaire. L?innommable est d?sormais banal et le supplice est ?lev? au stade de l?acte r?volutionnaire.

C?est l?internationale terroriste. Malfrats de tous les pays, unissez-vous. Le pillage, la rapine, le viol, la d?capitation et m?me la crucifixion vous seront permis dans un lieu apatride o? r?gne une id?ologie mortif?re qui d?passe les limites de sa propre d?g?n?rescence. Ici l??pouvantable d?fie l'infranchissable. D?capitez un homme et vous ?tes un simple criminel. Egorgez-en mille et les portes du paradis vous seront ouvertes, avec comme promesse des vierges lascives, pures et intactes. Abject.

L?horreur?? On en a vu d?autres. Le Cambodge et son g?nocide ou le Rwanda et ses machettes, la Somalie et ses milices ou le Liban, la Bosnie et leurs guerres confessionnelles. Et m?me la Tch?tch?nie. Il y a une nuance, toutefois. Ces conflits restaient g?n?ralement circonscrits et localis?s territorialement. Ces guerres, souvent civiles, furent fond?es sur des ?quivoques chez un m?me peuple. Ils reposaient, le plus souvent, sur des indigestions historiques claquemur?s ou des app?tits de pouvoir inassouvis. Classique.

Ce qui est in?dit, c?est d?assister ? cette folle ?pop?e non pas des damn?s de la terre, comme le dirait Frantz Fanon, mais de ses d?mons. Il y a quelque chose de nouveau dans cette d?claration de guerre mondialis?e qui instaure un jihadisme global. Une bellig?rance transnationale qui d?ploie sur un r?seau de r?seaux qui la dote d?une certaine ubiquit?. On est dans l?interactivit? terroriste. Et l?on assiste ? l??mergence d?une g?n?ration web2.0 de la terreur. Ben Laden?? Ringardis?. Al-Zawahiri?? D?suet.

L?Irak et la Syrie constituent le terreau le plus prolifique pour le terrorisme de demain. Des Marocains, de l?int?rieur ou de l?immigration, figurent, par centaines, dans cette n?buleuse. Ils s?exercent, dans une forme de baba-coolisme fanatis?, au maniement des armes et des explosifs. Ils ont renifl? l?odeur du sang et ont ?gorg? froidement des ?tres humains. Ils participent ? un crime contre l?humanit? en puissance. Ils ont franchi le point de non retour. Demain, le Maroc, comme la France ou la Belgique, peut se trouver face ? ces forces f?roces dont des candidats au suicide. Ils retourneront alors leur violence, l?che et sanguinaire, contre leur pays d?origine ou d?adoption et contre ses institutions. C?est au nom de l?Islam que, du moins au Maroc, nous partageons avec eux qu?ils nous d?signeront comme impies et m?cr?ants.

Ceci oblige ? reconsid?rer la grille de lecture, jusqu?? ici laxiste, que l?on a eu de la relation entre la politique et la religion. Sa Majest? Mohamed VI a donn? un vigoureux signe en en signant quatre dahirs, notamment celui qui interdit la confusion entre le pr?che et le discours politique. La mosqu?e est le domaine r?serv? ? Dieu. C?est au Parlement que se discutent les affaires des hommes.

Il faut, toutefois, aller plus loin. A l?instar de certains pays europ?ens, la France par exemple, il est urgent de doter l?Etat, et le plut?t serait le mieux, d?un arsenal juridique permettant ? une soci?t? civilis?e de lutter impitoyablement et par tous les moyens contre la barbarie.