Coup d’envoi de la 4ème édition du festival de Street art Jidar, toiles de rue

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La jeune artiste marocaine, Ghizlane Agzenai a donné, ce jeudi 12 avril à Rabat, le premier coup de pinceau marquant le démarrage de la 4ème édition du festival de "Street art Jidar, toiles de rue", un événement qui a pour mission de donner des couleurs aux murs de la capitale, ville de lumière, et engager une plus large réflexion sur les arts urbains à l'épreuve du territoire

Lors d'une cérémonie tenue en présence du wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Mohamed Mhidia, du président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi et du directeur du festival Jidar, Mohammed Merhari, la créatrice marocaine, qui contribue à cette édition par l'installation, dans la médina de Rabat, de dix "totems" colorés en papier aux formes géométriques futuristes et par l'animation d'un atelier pour les étudiants en architecture, a, en effet, entamé, pour le lancement de cette édition, la réalisation d'une fresque sur la façade du Musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain.

A l'occasion de cette 4è édition du festival "Jidar", organisé du 16 au 22 avril par l'association EAC-L'BOULVART en collaboration avec la Fondation nationale des musées, Rabat se transformera, 7 jours durant, en un lieu de création à ciel ouvert et connaîtra la réalisation de onze fresques murales monumentales crées par dix artistes venus du Maroc, d'Espagne, du Japon, du Mexique, de la Pologne, de la Grèce, et du Pérou et qui offriront des passerelles entre espace urbain et pratiques artistiques.

Ainsi, de Bab El Had à Hay Ennahda, en passant par la route côtière ou l'avenue El Majd, les murs de Rabat deviendront les pages d'une ville en métamorphose et les canevas des artistes invités, notamment Sainer Decertor de la Pologne, Milu Correch du Pérou, Zoer de l'Argentine, Amaïa et Neilo de la France, Arrazola et Muro One d'Espagne Dimitris Taxis de la Grèce, Mina Hamada du Japon, ainsi que Samir Iramo du Maroc.

"Pour cette édition, il va y avoir énormément de diversité, Nous avons essayé d'inviter des pays n'ayant jamais pris part à ce festival, comme le Japon, le Pérou et la Pologne. Nous avons également essayé d'inviter plus d'artistes femmes, vu que la présence féminine dans ce genre d'événements reste limitée mais importante en même temps", a déclaré à la MAP M. Merhari, soulignant que le but est de s'ouvrir à plusieurs écoles de street-art provenant de différentes cultures et pays et surtout ne pas enfermer l'artiste dans un thème.

Enjoliver les rues de la ville de Rabat, "la ville citée en exemple à travers le monde", sera le fruit de la collaboration entre la Fondation nationale des musées et l'EAC-L'Boulvart, a souligné, pour sa part, M. Qotbi, invitant les gens à profiter de la beauté de l'art présenté durant cette manifestation artistique.

Au menu de cette manifestation, figure également un mur collectif, dirigé par l'artiste mexicain, Dherzu Uzala et qui constitue une initiation au muralisme adressée aux street-artistes en herbe et étudiants en écoles d'art du Maroc, en plus d'une programmation off, où trois artistes quitteront leurs nacelles élévatrices pour aller à la rencontre des étudiants et du grand public, au cœur de l’École nationale d'architecture. Il s'agit de trois Master Classes qui seront l'occasion d'échanger avec Mina Hamada, Nelio et Ghizlane Agzenai .

L'EAC-L'Boulvart est une association à but non lucratif qui milite pour la promotion et le développement des musiques actuelles et de la culture urbaine au Maroc. Elle organise, depuis 1999, des activités autour de la découverte et l'accompagnement de la jeune scène alternative, par l'organisation de concerts, formations, ateliers, rencontres et festivals (L'Boulevard, le Tremplin, le BoulevardDoc).