Une marocaine plus riche qu’Akhannouch

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Ilham Kadiri est une femme qui trône sur plus de 10 milliard d’euros. En arrondissant, cela donne en dirhams 110 milliards. Pour rapprocher la somme du sens commun de ceux qui ont comme unité de mesure le prix d’un sandwich aux sardines à l’huile, c’est de onze mille milliards de centimes qu’on parle.

10 milliards d’euros, ça veut dire qu’elle est plus de deux fois et demi plus riche que Aziz Akhannouch.  C’est comme si en athlétisme elle a sur lui une avance de 150 mètres dans un 100 mètres, épreuve reine de l’athlétisme.

Bien sûr, tout ce que je viens d’écrire n’a aucune correspondance  dans la réalité. Juste du pseudo sensationnalisme. Il n’y a pas une marocaine riche de cette somme. Du moins à ma connaissance. Mais Ilham Kadiri existe bel et bien et elle est à la tête, à partir de mars, d’un grand groupe international de chimie, Solavy, qui fait un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros.  
Le groupe Solvay a son siège à Bruxelles. Il est présent, précise l’information qui rapporte la nomination d’Ilham Kadiri, dans une soixantaine de pays à travers des activités liées aux secteurs de l'aéronautique, l’automobile, l’électronique, la santé et l’industrie pétrolière.

Une marocaine donc. 49 ans sans les faire. L’ardeur, l’entregent et l’argent conservent. La petite histoire veut que petite fille sa grand-mère lui a dit : « Une fille n’a que deux voies dans la vie, le mariage ou la tombe ». Sa grand-mère ne lui a susurré que les deux options ne sont pas incompatibles et peuvent être synonymes jumeaux. Mais elle lui a précisé : « Sinon trouve-toi une autre voie ». Elle s’en est trouvé une royale.

Ilham Kadiri qui n’a pas besoin qu’on lui répète les choses deux fois, a plongé dans ses études. Bac en poche, elle a pris la tangente pour la France et n’en n’est plus revenue.

Et on en n’a plus, non plus, entendu parler. Jusqu’au jour où est tombée   l’information nous apprenant qu’une marocaine, franco-marocaine désormais.

Fuite des cerveaux, détournement de cerveau, peu importe. On peut supputer autant que l’on voudra, mais personne n’est plus en mesure de dire ce qu’elle serait devenue si diplôme en main elle avait pris le vol du retour.

Tout au plus peut-on s’amuser à chercher à savoir si elle est plus marocaine que franco ou plus franco que marocaine. Mais je ne suis pas sûr si à ce stade de la réussite la nationalité veut encore dire quelque chose.