Sans rancune

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De guerre lasse, ou sachant qu’avec la fin du mandat de Ban Ki-moon à la tête de l’ONU, il n’aurait plus la même influence sur le cours des évènements, Christopher Ross a, semble-t-il, décidé de jeter l’éponge.

Sans parier sur son successeur, c’est une bonne nouvelle. Ne serait-ce que parce que ceux qui le pleurent aujourd’hui sont le Polisario et la presse algérienne. Apportant ainsi a postériori la preuve de la partialité dont l’accusait publiquement Rabat.

Parce qu’il est Américain, il croyait pouvoir sortir le cours du règlement du conflit du Sahara du processus que lui a tracé un autre américain, James Baker avant que lui-même ne revienne sur ses pas dans son deuxième plan de règlement fondé sur l’autonomie.

Alors que l’affaire de Gargarate chauffe l’ambiance dans la région, toute une campagne est menée pour accréditer l’idée que le blocage du processus et la persistance du conflit sont du fait du Maroc.

Or rien n’est moins vrai ! C’est faisant le constat de l’infaisabilité du référendum d’autodétermination en raison des difficultés énormes que posait l’identification des votants qui a vu la commission en charge de ce dossier accréditer le fils du coté du Polisario et rejeter son père du coté du Maroc, que le Conseil de sécurité  a suivi le représentant personnel du secrétaire général de l’ONU, James Baker en l’occurrence, dans son projet de prospecter de nouvelles voies sur la base du principe d’une solution « mutuellement acceptable ».

Jusque-là chacune des parties campait sur ses positions : La marocanité du Sahara pour Rabat, l’indépendance pour Alger et le Polisario. Pour sortir du bourbier  tel que souhaité par le représentant du secrétaire général des Nations Unies, seul le Maroc a bougé de ses lignes.

La proposition d’une autonomie avancée, jugée sérieuse et crédible par la communauté internationale, offerte par le Maroc, reflétait les bonnes dispositions et la volonté du Maroc de secouer la marre des eaux dormantes. Très peu pour Alger et son Polisario qui s’accrochaient et s’accrochent toujours à leur position initiale.

Atterrissant dans ce dossier, Christopher Ross n’a eu de cesse de vouloir, de différentes façons et de moult subterfuges, de faire plaisir à ses amis algériens. C’est le seul reproche que les Marocains peuvent faire à l’ancien ambassadeur de Washington à Alger. En dehors de ça c’est sans rancune.