Al Hoceima

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Les partis de la majorité ont publié un communiqué sur la situation à El Hoceima où ils prônent le dialogue et la réalisation des besoins de la population, incitent le gouvernement à accélérer la mise en œuvre du programme spatial de la province d’Al Hoceima, soulignent le droit d’organiser des rassemblements, en même temps expriment leur rejet de toute tentative visant à porter atteinte à la sécurité, à la stabilité et aux intérêts des citoyens.

Dans leur sillage, Ilias El Omari a publié sur sa page facebook un appel au dialogue et à la retenue sans préciser s’il s’exprime en tant que secrétaire général d’un parti qui est dans l’opposition, le PAM, à titre individuel ou en sa qualité de président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, même si l’on peut supposer à partir de son texte que c’est à ce dernier titre qu’il intervient.

S’il est de bon ton que les partis censés encadrer les populations à travers le territoire national, je ne crois pas que le gouvernement devrait attendre que les formations de sa majorité sorte de leur silence, pour s’appliquer à réaliser un quelconque programme de développement.

Néanmoins je ne crois pas que ce qui se passe dans cette province soit d’une nature purement socio-économique. D’abord parce que depuis l’avènement du Roi Mohammed VI elle figure parmi les régions les mieux loties et nanties du Maroc. Ensuite parce que j’ai entendu sur les réseaux sociaux le discours d’un des meneurs de la contestation : Il est dans une ligne directe de confrontation avec ce qu’il appelle le Makhzen.

La consonance régionaliste de son discours qui s’appuie sur un présumé passé unique et exclusif de contestation et de résistance, donne le ton d’une tentative de sédition d’une nature portant atteinte à l’unité du peuple marocain. Sans doute ultra minoritaire, mais concrète.

C’est certainement bien que les pouvoirs publics essayent d’isoler ces meneurs du terreau socio-économique dans lequel ils essayent de prendre racine. Mais sur le terrain de l’unité nationale, il faut être claire, c’est la tolérance zéro qui doit prévaloir.