Le roi et ses pr?rogatives sont au-dessus de la m?l?. Cela va sans dire mais cela va mieux en le disant. C?est en quelque sorte ce qu?a fait le roi Mohammed VI dans son discours du tr?ne qui bien mieux qu?un bilan est devenu un discours d?orientation et de recadrage.

Le propos s?adressait ? tous, mais on ne peut pas dire qu?il ne visait pas particuli?rement le chef du gouvernement Abdalilah Benkirane. Comment assurer le contraire quand on sait l?usage abusif que fait le chef de fil du PJD de ses relations avec le roi, des propos qu?il aurait ?chang?s avec le roi ainsi que son ind?licate mani?re de vouloir d?doubler l?Etat en un Etat de fa?ade et un second qui agirait dans l?ombre et pourquoi pas ? l?insu du souverain.

Inconsciemment ou consciemment, et dans les deux cas c?est grave, Abdalilah Benkirane a la f?cheuse tendance de vouloir banaliser l?image et la centralit? royales tout en jurant ses dieux de n??tre que le fid?le collaborateur du roi.

Mais certains parient d?j? que le chef du gouvernement ne saura pas tenir sa langue. C?est, parait-il, plus fort que lui. On verra.

La pr?varication aussi a pris une place importante dans le discours royal. Contexte oblige, celui de l?affaire des lots de terrain, chacun y a vu la motivation de ce passage. Et l? aussi tout le monde en a eu pour son grade?: ??Notre concept d?autorit?, a dit le souverain, se fonde aussi sur la lutte contre toutes les formes de corruption: dans les ?lections, l?Administration, la Justice, etc. Le manquement au devoir est aussi une forme de corruption.??

Dans le volet toujours de la politique int?rieure, le roi Mohammed VI s?est longuement arr?t? sur la s?curit? pour louer les efforts des diff?rents services, mais ?galement pour insister ??sur la n?cessit? d?assurer la coordination entre les Services de s?curit?, internes et externes, avec les Forces Arm?es Royales dans toutes leurs composantes et avec les citoyens. Car chacun est responsable lorsqu?il s?agit des Causes de la Nation??. Un passage qui r?sonne comme un rappel ? l?ordre.