Le « FBI » marocain

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La DST dispose depuis une dizaine de jours d?un Bureau Central des Investigations judiciaires (BCIJ). C?est une cr?ation qui permet de mettre plus d?harmonie, et pourquoi pas plus de transparence, dans l?ardu et patient travail de la Direction G?n?rale de la surveillance du Territoire jusque-l? condamn?e ? agir en coordination avec la Brigade Nationale de la Police Judiciaire (BNPJ). Ce qui s?est pass? est une absorption par la DST d?une bonne partie de la BNPJ. On met ainsi fin, en principe, aux dysfonctionnements que cette dualit? ?tait susceptible de provoquer, voire une possible guerre des services. Je fais ce bref rappel juste pour mettre le lecteur qui ne serait pas au courant dans l?ambiance de ce qui m?exasp?re dans cette situation. Il est vrai que l?acronyme BCIJ n?est pas heureux et difficilement pronon?able. La dimension judiciaire de cette op?ration est tr?s importante et m?ritait d??tre soulign?e. N?anmoins, on aurait pu se contenter de l?appeler le Bureau Central des Investigations, sachant que la port?e juridique de cette innovation, contenue dans le texte portant sa cr?ation, allait de soi. Ce qui aurait donn? le BCI, moins barbare et plus facile ? exprimer et ? retenir. Est-ce pour cela que d?s sa naissance, la presse marocaine s?est ing?ni?e ? le surnommer le ??FBI?? marocain, laissant en rade le b?n?fice et le capital?? Sans doute pas. C?est juste notre inclination ? aller chercher notre r?f?rentiel ailleurs. On dit du BCIJ le ??FBI?? marocain comme on dirait d?un tr?s bon joueur le Messi national. Une habitude b?te et stupide tant le BCIJ se suffit ? lui-m?me et joue d?ailleurs dans la cour des grands.