Un cadre référentiel pour l'accélération de la transformation digitale du secteur public

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L'accélération de la transformation digitale du secteur public est au cœur d'un cadre référentiel s'articulant autour de l'administration numérique et de la gouvernance, a indiqué ce mardi 16 octobre à Rabat le ministre délégué chargé de la réforme de l'administration et de la fonction publique, Mohamed Ben Abdelkader

Intervenant à l'ouverture de l'évènement "Hémisphère" dédiée aux acteurs du secteur public, sous le thème "transformation digitale et gouvernance responsable, les fondamentaux pour réussir les réformes et atteindre un nouveau palier de développement", Ben Abdelkader a mis l'accent sur le renforcement du cadre juridique de l'administration numérique et son implémentation sous forme de résolutions formant ce cadre référentiel.

D'autres résolutions dans ce sens, a-t-il ajouté, portent sur la définition d'une gouvernance pour assurer la pérennité et le développement continu de l'administration numérique afin qu'ils répondent au besoin de l'usager de cette ère de l'intelligence artificielle ainsi que l'instauration de structures organisationnelles au sein des administrations capables de soutenir et d'accompagner la transformation du service public.

Le ministre a émis son souhait de mettre le citoyen davantage au centre de l'administration numérique en l'écoutant en amont et en aval de la mise en place des téléservices, en analysant finement les situations dans lesquelles il a besoin des services en ligne, appelant à trouver des moyens d’accès aux téléservices destinés aux citoyens souffrant d’illettrisme, d'analphabétisme numérique ou d'enclavement géographique.

Il a qualifié de "réconciliation" le rapprochement du citoyen de l'administration par le biais des nouvelles technologies, mettant en avant le rôle de celles-ci dans l'économie du nombre d'interfaces, de déplacements et de documents ainsi que l'amélioration de la visibilité des démarches entreprises par le citoyen au quotidien.

L’accès aux données publiques à travers l'Open Data et l'Open Gov est un vecteur de démocratisation prévue par la Constitution et érigé en priorité dans la déclaration gouvernementale, a souligné Ben Abdelkader, notant qu'il s'agit d'un engagement prioritaire du Maroc dans son plan national du gouvernement ouvert pour la période 2018-2020, lequel plan a été soumis au comité de pilotage du Partenariat pour un gouvernement ouvert, un projet multilatéral tendant à promouvoir la transparence de l'action publique et son ouverture à de nouvelles formes de concertation et de collaboration avec la société civile.

Se félicitant de la mise en place du portail Open data (data.gov.ma), pionnier au niveau d’Afrique, le ministre a fait savoir qu'une meilleure politique de données ouvertes permettra une meilleure transparence en exerçant la publication proactive comme prévu dans la loi de l’accès à l'information, une meilleure reddition des comptes en facilitant l'évaluation de la performance de l'administration et une participation citoyenne à la promotion de la culture de réutilisation des données publiques et la demande d’information.

Le ministre a cité deux piliers nécessaires pour la réalisation de l'objectif de la transformation numérique à savoir le partage des données entre administrations via l'échange électronique d'information ente deux administrations et la création de bases de données fédératrices partagées et collaboratives, donnant aux administrations l’accès à une donnée fiable, à jour et complète au sujet de l'usager.

Au menu de cette édition d'"Hémisphère" initiée par un opérateur marocain des systèmes d'informations figurent des sessions et des tables-rondes au sujet du nouveau modèle de développement à l’ère de la transformation digitale, les bonnes pratiques et les tendances à l'échelle internationale, animées par des responsables, des experts et des professionnels des systèmes d'information.

 

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