Migrations : l’enquête du HCP présentée à New York

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L’Observatoire africain des migrations et du développement, proposé par le Roi Mohammed VI lors du 31ème Sommet de l’Union africaine (UA), est appelé à devenir un acteur majeur du Programme mondial de statistiques sur les migrations, a souligné, au siège de l’ONU à New York, le Directeur des statistiques au Haut-Commissariat au Plan (HCP), Oussama Marseli.

Intervenant lors des travaux de la 50è Commission de statistique des Nations-Unies (4 au 8 mars), M. Marseli a relevé que l’Observatoire africain, dont la création a été approuvée à Marrakech lors de la Conférence intergouvernementale pour l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sures, ordonnées et régulières, est à même de constituer une plate-forme régionale de capitalisation des expériences, de partage des connaissances et des meilleures pratiques.

M. Marseli a également souligné que l’Observatoire africain permettra de renforcer l’engagement du Maroc à jouer un rôle responsable et positif en ce qui concerne les questions de la migration internationale, aussi bien au niveau régional que mondial.

Et de noter, à cet égard, que le Royaume a déjà mis en place deux stratégies nationales en matière de migration internationale, à savoir la stratégie nationale en faveur des Marocains résidant à l'étranger et la stratégie nationale d’immigration et d'asile.

Il a aussi rappelé que deux campagnes ont notamment été lancées pour régulariser la situation des migrants au Maroc afin qu'ils puissent bénéficier des mêmes avantages socio-économiques que les citoyens marocains.

En outre, l’Observatoire africain des migrations et du développement marque une étape importante dans la mise en œuvre du Pacte de Marrakech sur la migration, en particulier son Objectif 1 qui vise à collecter et à utiliser des données précises et désagrégées comme base pour des politiques fondées sur les preuves, a encore souligné le Directeur des statistiques du HCP.

Et de conclure que l'Observatoire africain et le Programme mondial de statistiques sur les migrations ont "beaucoup à gagner l'un de l'autre".

L'expérience marocaine de l’enquête nationale sur la migration internationale présentée au siège de l’ONU à New York

L’expérience de l’enquête nationale sur la migration internationale (MEDHIMS), que le Maroc mène actuellement, a été présentée au siège de l’ONU à New York dans le cadre des travaux de la 50è Commission de statistique des Nations-Unies (4 au 8 mars).

Cette enquête d’envergure est menée par le Haut Commissariat au Plan (HCP) auprès des ménages marocains sur les migrations internationales, avec comme particularité d’être harmonisée dans plusieurs pays du sud de la Méditerranée afin de fournir des données comparables et de réaliser des économies d'échelle, a expliqué le Directeur des statistiques au HCP, Oussama Marseli, lors d'une intervention devant la Commission.

Et de relever qu’il ressort de cette expérience qu’il est possible d’économiser beaucoup de temps et d’efforts lors de la réalisation d’une enquête normalisée, précisant que pratiquement tous les questionnaires, manuels d'instructions des recenseurs et manuels sur la méthodologie d'échantillonnage étaient déjà disponibles via le programme MEDHIMS.

"Grâce aux efforts et au temps économisés lors de la phase de conception de l'enquête auprès des ménages, nous avons pu nous concentrer sur la phase de mise en œuvre, à savoir le développement et la collecte de données sur le terrain", a ajouté le Directeur des statistiques du HCP.

Par la suite, a-t-il poursuivi, "nous avons pu apporter une amélioration majeure à l’enquête, principalement en développant une plate-forme de collecte assistée par informatique (CAPI) pour rassembler les données tout en améliorant la précision et la rapidité".

Par conséquent, et de par cette expérience, "nous sommes convaincus que le programme mondial sous-jacent profitera à de nombreux pays ainsi qu’à notre propre système national de statistique, grâce à un cadre, des normes et des méthodes harmonisées pour la mise en place d’un système intégré de statistiques sur la migration, tenant compte des recensements de population, des enquêtes auprès des ménages ainsi que des sources de données administratives", a estimé M. Marseli

En outre, a-t-il souligné, le renforcement des capacités dans des domaines spécifiques, tels que l'analyse des données sur les migrations internationales, reste nécessaire pour combler le fossé entre les statistiques et les politiques basées sur les preuves. Cela peut favoriser la collaboration entre différentes parties prenantes et promouvoir le cadre juridique nécessaire pour accéder à diverses sources administratives à des fins statistiques, a-t-il conclu.

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