L’examen de la première partie du PLF-2019 toujours poursuivi

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La Chambre des représentants a poursuivi mercredi, l'examen de la première partie du projet de loi de finances 2019 (PLF-2019).

À cette occasion, le président du groupe du rassemblement constitutionnel, Taoufik Kamil a souligné que la loi de finances 2019 envisage actuellement de développer un nouveau modèle de développement conformément aux hautes orientations royales, qui s'attaquerait notamment aux problèmes de chômage, d'analphabétisme et de disparités sociales et territoriales, notant que ce modèle permettra d’accélérer le rythme du développement durable.

En effet, une enveloppe budgétaire de 7 milliards de dirhams sera allouée par le nouveau PLF, en vue d'augmenter les dépenses dans les secteurs sociaux, a souligné M. Kamil ajoutant qu'une enveloppe de 3,3 milliards de dirhams sera consacrée à l'évolution annuelle de la masse salariale de l'année en cours.

De son côté, le président du groupe parlementaire Haraki, Mohamed Moubdii a déclaré que le débat sur le PLF-2019 consacre un processus démocratique important et constitue une occasion annuelle de débattre et d'évaluer les différentes stratégies et projets publics dans leurs dimensions politique, économique, sociale et juridique, ainsi que leur impact sur les citoyens en particulier et sur l'économie nationale en général.

M. Moubdii a fait observer que ce projet s'inscrit dans une conjoncture internationale marquée par la fragilité des équilibres géostratégiques dans les zones de production pétrolière, ce qui préfigure une grande crise pétrolière accompagnée d'une hausse des prix du pétrole.

Il a, à cet égard, plaidé en faveur de la mise au point de solutions à même de faire face au danger qui menace le marché intérieur, la compétitivité des entreprises nationales et le pouvoir d'achat en accélérant la mise en place de mesures proactives. 

S'exprimant à ce propos, au nom du groupe socialiste, Amam Chokrane, a relevé que le budget 2019 a été élaboré dans "des conditions économiques difficiles", ce qui nécessite l'ouverture d'un débat profond autour des choix et des mesures proposés ainsi que de la responsabilité et de l'innovation dans la prise de décisions pour que le citoyen puisse s'attarder sur les réformes engagées au Royaume.

M. Chokrane a également souligné la nécessité d'initiatives citoyennes en vue d'élaborer des stratégies de mobilisation nationale solidaire et responsable visant à œuvrer collectivement afin de répondre aux problématiques d'ordre sociétal.

Pour sa part, Aicha Lablaq du groupement parlementaire du progrès et du socialisme, a indiqué que le débat autour de la loi de Finances constitue une étape constitutionnelle importante et un fort moment politique, qui reflète le respect du gouvernement de ses engagements et traduit sur le terrain le programme gouvernemental.

Elle a par ailleurs mis en avant l'effort consentis par le gouvernement afin de donner un caractère social au PLF 2019 en introduisant des mesures importantes telles que la hausse du budget des secteurs de l'éducation et de la santé et des postes d'emploi et le renforcement des programmes sociaux "Tayssir" et "Ramed", entre autres.

Le chef du groupe istiqlalien de l'unité et l'égalitarisme, Noureddine Mediane, a quant à lui indiqué que "le débat autour du projet de loi de Finances intervient dans une conjoncture marquée par le manque d'une vision stratégique dans la lutte contre les grands défis auxquels fait face le Maroc aujourd'hui, notamment la recrudescence du manque de confiance dans les institutions, les manifestations sociales et le phénomène d'immigration clandestine qui constitue une preuve tangible de l'échec du gouvernement à répondre aux différentes revendications sociales et économiques.

Il a estimé que "le PLF 2019 illustre parfaitement l'incapacité du gouvernement, d'autant plus qu'il devait contenir les premières transitions du nouveau modèle de développement au lieu de l'adoption de choix économiques traditionnels qui manquent d'efficacité, ajoutant que les chiffres de ce projet de loi sont en vain tant que leur impact restent imperceptible dans la société".

M. Mediane a dans ce sens noté que la répartition des investissements publics qui a atteint 196 milliards de dirhams au niveau régional est révélatrice de la perpétuité des disparités spatiales et du fossé de développement dans les régions vulnérables, en particulier les zones montagnardes frontalières. 

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