Enseignement privé : l’illégalité d’une école qui pirate le système ''massar''

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Un député du PAM à Taza, Abdelouahed Messaoudi a commis une fraude grave et organisée. Il a construit et ouvert une école privée sans avoir reçu les autorisations nécessaires et disposait même de la clé d’accès au programme Massar, qu’il aurait piratée, pour enregistrer les résultats de ses étudiants

C’est le rapport de l’inspection générale de l’administration territoriale du ministère de l’intérieur qui a révélé l’escroquerie. D’ailleurs, il n’est pas question d’une seule école mais de plusieurs. Ces écoles, souvent dirigées par des hommes d’affaires, ont piraté le programme informatique Massar pour enregistrer les résultats de leurs étudiants. L’influence et les relations avec des responsables du ministère ayant aidé. Le programme Massar est un système informatique qui permet à chaque établissement de créer une base de données des élèves et de faire le suivi individuel de chaque étudiant. Le programme permet également aux parents d’élèves de prendre connaissance des dates des devoirs de contrôle continu, de connaître l’emploi du temps de leurs enfants ou encore, leur permet le suivi de leurs résultats scolaires.

Outre cela, le département de tutelle n’a lui non plus pas pu fait grand-chose devant le pouvoir de ces caïds qui investissent dans l’enseignement privé. Le président du conseil communal de Taza et dirigeant du PJD, Jamal  Messaoudi, a quant à lui avoué même avoir fermé les yeux sur cette violation de la loi. Il n’a osé prendre aucune mesure quand le député a commencé à exploiter cette école. Pourtant, il savait qu’il ne disposait pas d’autorisations nécessaires.

Au-delà du piratage, le député Messaoudi aurait procédé, selon le quotidien Al Akhbar, à un raccordement illégal du réseau électrique, et ce, à partir d’une résidence voisine. Il aurait également alimenté l’école en eau de puits sans s’assurer qu’elle était potable.

Le chef de service de l’enseignement privé de l’Académie, Mohamed Jermouni, a accablé les autorités qui ont failli à leur mission. Selon lui, ils ont informé les autorités locales de Taza.

Le directeur de l’Académie de la région Fès-Meknès, Mohcine Zouak, rappelle que «  Pour l’Académie, cet établissement n’existe pas. La responsabilité incombe aux autres services compétents de faire leur travail ».

En attendant, le propriétaire de l’école Bayane devra assumer la responsabilité du sort réservé aux élèves inscrits dans cette école, explique El Merzouki, directeur de l’enseignement de Taza.

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